L’affaire de la FFF raciste fait du bruit. On remerciera Mediapart, le média de gauche, pour ses accusations sensiblement mensongères. Je vais reprendre des passages de l’article du Faucon que je trouve sacrément bien écrit.
Aujourd’hui, nous en savons plus. Voilà le verbatim d’une discussion Erik Monbaerts (sélectionneur des espoirs) et Laurent Blanc. Le premier demande « est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité?». Réponse de Laurent Blanc : « Moi j’y suis tout à fait favorable. Sincèrement, ça me dérange beaucoup […] A mon avis, il faut essayer de l’éradiquer. Et ça n’a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l’équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu’après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. ». En ce qui me concerne, je suis totalement d’accord avec Laurent Blanc.
Le football français investit sur la formation de joueurs. Celui qui fait toutes les sélections de jeunes, et qui une fois qu’il a 22 ans vous dit « bye bye », cela me gêne. […] Il a le droit légal. Moralement, cela me dérange plus.
Ça me dérange aussi. Comment ne pas se sentir un peu roulé quand on s’applique à faire de gosses talentueux des footballeurs professionnels qui, en signe de remerciement, se barrent jouer pour leur pays natal (qui lui n’a qu’à récupérer les talents pour lesquels il n’a rien mis en place si ce n’est une équipe nationale, sélectionnée par un étranger…) ?
Après, de cette discussion, les sélectionneurs et le DTN auraient émis l’hypothèse de « quotas » ? En ce qui me concerne, je suis profondément opposé aux revendications de certains de vouloir voir, dans les médias ou à la télé, un « quota de personne issus des minorités visibles » (sic). Je suis donc profondément opposé à tous quotas imposant un nombre de noir, de blanc ou de bleus dans les équipes de sports nationales.
Ce système de quotas, où qu’il soit appliqué, est lié à la discrimination positive. Les gens oublient que le mot discrimination reste le même, oublient qu’on s’occupe donc de catégories de personnes différemment suivant leur couleur de peau ou leur origine. M’est avis que ça ne les aide pas beaucoup au final, ces personnes là. Ça ne fait qu’accentuer les tensions, et puis pourquoi serait-elle tolérable dans un sens et pas dans l’autre ? Question de bien-pensance sans doute.
Ensuite, plus loin dans l’article de l’Equipe, s’en suit une discussion sur la politique de la Direction Technique Nationale. Laurent Blanc dit « Qu’est-ce qu’il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c’est comme ça. C’est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup (…) Je crois qu’il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d’autres critères, modifiés avec notre propre culture ». Certains trouveront que c’est raciste de dire qu’une majorité de joueurs « grands, costauds, puissants », sont noirs. Mais au foot en France, c’est le constat que fait le sélectionneur Laurent Blanc, qui a fait de son capitaine à Bordeaux et en Equipe de France Alou Diarra.
En France, il est désormais interdit d’allouer à certaines personnes des caractéristiques particulières si cela est fait en fonction de l’origine. Pourtant, les généticiens vous le diront, que nous ne sommes pas tous faits pareils. Et puis, pour la discrimination positive, ça ne les gênait pas tant que ça…
Est-ce raciste de dire que de vouloir essayer de privilégier une formation, au niveau DTN, de jeunes plus vifs, techniques, rapides et bons footballeurs ? Est-ce scandaleux de vouloir dire préférer un modèle de joueurs « à l’espagnole », plutôt que des forts costauds et puissants comme on a souvent ? Est-ce raciste de dire qu’aujourd’hui, on préfère privilégier l’éclosion d’un profil Zidane, Govou, Hazard ou Valbuena plutôt que Cissé ou Toni ? Pour moi, ça ne l’est pas.
Je suis désolé de faire une petite récupération politique sur ce coup, mais c’est bien souvent de la part de la Gauche qu’on entend fuser les « halte au racisme » et autres attaques contre la droite dans ce sens. On en est arrivé au point où dès que la moindre discussion, la moindre mesure, la moindre remarque ou observation peut aller à l’encontre d’une certaine population d’origine étrangère, on crie au racisme et au fascisme.
Chose promise chose due, je citerai Didier Goux :
Le fascisme, comme on s’en doutait un peu, est donc devenu ce grand cabas-de-la-ménagère-révolutionnaire, dans
lequel il vous est loisible de fourrer tout ce qui vous encombre, sans vous soucier de la moindre vraisemblance historique. […] Ce qui compte seul, c’est le mantra. Le mot creux que l’on répète jusqu’à s’en saouler, le cri de primate que l’on hurle avec tous les autres dès que l’adrénaline vient faire mumuse dans les artères durcies.
Le gauchiste, au fond, c’est devenu une sorte de supporter du PSG ou de l’OM moins les peintures sur la gueule et les jantes en alliage à la bagnole.
Cela marche aussi avec le racisme…