
Oui, ça commençait à faire long – (c) http://www.thehobbit.com
Joyeux Noël. Je le pense vraiment. Noël m’a toujours plus marqué que mon anniversaire, et que tout autre jour. Et cela me semblait une bonne introduction pour un billet qui lui, ne sera pas si gai : j’ai vu le Hobbit 3 (la bataille des 5 armées).
On m’avait averti que c’était une grande bataille. Immédiatement me sont revenues les scènes des Seigneurs des Anneaux 2 et 3 : le gouffre de Helm, la défense de Minas Tirith… La décéption est énorme, inutile de le cacher plus longtemps. J’étais déjà très déçu par les deux précédents opus du Hobbit : mous et sans tension. Et celui-ci continue d’enfoncer un clou qui n’en demandait pas tant.
En dehors de l’histoire, qui ne pouvait pas vraiment surprendre, c’est surtout la manière de filmer, la réalisation à proprement parler, qui fait défaut. Les vingt premières minutes m’ont semblé être l’oeuvre d’un stagiaire de 3ème qui vouerait un culte à Peter Jackson sans en avoir compris les codes. C’est présomptueux de ma part mais pour avoir visionné en boucle les scènes de bataille qui ont fait la renommée d’Aragorn, Legolas et Gimli, ce dernier film est loin du compte.
J’ai eu l’impression d’une super-hérotisation de l’action : des face à face trop longs, des répliques trop lourdes et des drames dont l’issue est écrite sur le front des protagonistes. Bref, des combats sans classe, sans force. Même les plans d’ensemble semblent avoir perdu en puissance par rapport à la précédente trilogie. Comme si les scènes avaient été tournées indépendamment les unes des autres, sans lien, sans logique d’enchaînement.
Point positif tout de même, le film se rattrape avec le rôle de Bilbo, fier et simple, qui rappelle Sam Gamegie. On est, comme lui, ravi de retrouver la Comté à la fin.

Le face à face de deux styles bien distincts : à droite le Seigneurs des Anneaux, à gauche le Hobbit 3 – (c) http://www.thehobbit.com