Archives de Tag: nucléaire

#Fessenheim : les écolos aiment (se) faire peur

On prend les même et on r’commence.

Centrale nucléaire de Fessenheim

(c) 20minutes.fr

L’incident de Fessenheim, hier, a vu la renaissance du grand combat écologiste français : la fermeture des centrales nucléaires (parce que, ne nous voilons pas la face, s’ils obtiennent celle de Fessenheim, ils iront plus loin).

Et la technique est la même qu’après Fukushima, que pendant la campagne : on fait peur et on se fait peur, on parle de catastrophe, de fin du monde, d’une France dévisagée, de milliers de victimes, la Troisième Guerre mondiale sans même qu’on ait besoin de sortir de nos frontières.

Dans les faits, le début de cataclysme qu’a connu Fessenheim hier se résume à un dégagement de vapeur qui aurait brûlé les mains de deux personnes (à travers leurs gants). Oui, il faut arrêter cette centrale au plus vite.

Je vais reprendre le même refrain mais il me semble autant justifié : arrêtons aussi de prendre l’avion, le train, la voiture, arrêtons d’aller au stade avant qu’il ne s’écroule, arrêtons d’entrer dans des bâtiments qui ont connu des incendies ou des départs d’incendie, arrêtons de prendre des risques inconsidérés qui mettent au vie en danger parce qu’il subsiste un bon pourcent de chance que tout explose.

Oui Sarkozy avait dit que Fessenheim était sans danger, ce qui s’est passé hier ne semble pas avoir été un danger. Arrêtez de faire peur, vous pourriez réussir.

 

 

 

14 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins

Montebourg et Duflot sont sur un bateau (nucléaire), qui tombe à l’eau ?

Arnaud Montebourg soutient le nucléaire

(c) Le Point

Jean-Michel Aphatie vient de tweeter quelque chose d’intéressant (voire de croustillant) et pas de bol pour notre écolo-bobo de ministre, ça lui retombe encore dessus.

Il s’agit de la dernière déclaration d’Arnaud Montebourg : « le nucléaire est une filière d’avenir […] Nous avons besoin d’énergie et pas trop chère […] la France a un atout extraordinaire entre ses mains qui lui a permis de bâtir son industrie ».

Cocasse non ? Ça ne semble pas trop coller avec les idéaux d’EELV, on verra bien leur réaction (sur Twitter j’espère !). Pour ma part, je trouve ça très juste, et j’ai toujours soutenu qu’il ne fallait pas abandonner la filière nucléaire de notre pays.

3 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins

Pourquoi stopper le nucléaire ?

La question du nucléaire est au coeur de la discussion entre le PS et EELV. L’un s’oriente vers une réduction, l’autre un abandon total. Et pourquoi ne pas rester comme aujourd’hui ?

La France est le pays qui compte le plus sur ses centrales puisque plus de 70% de l’électricité produite provient du nucléaire(voir graphique de l’IAEA plus bas).

Ce que propose EELV, c’est de passer aux énergies renouvelables, principalement l’éolien et le solaire. Et quand on regarde le premier argument souvent souligné par ces individus, on se rend compte qu’il n’en est pas un. Les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima ne sont pas des arguments. Les centrales françaises ne sont d’ailleurs pas du tout construites comme l’ont été ces deux là. Il suffit de lire le premier paragraphe de Comprendre la question du nucléaire sur le site écolo pour s’apercevoir qu’ils tentent d’instaurer une psychose de l’atome, une psychose injustifiée. « En terme de sûreté, le risque zéro n’existe pas. Les catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima en sont un triste exemple. La France est le pays qui possède la plus grande concentration de réacteurs nucléaires dans le monde. Il est à craindre que ce soit le prochain pays qui connaisse un accident majeur. »

Si l’on ne raisonne que par les accidents déjà survenus, on peut abandonner nos moyens de transport, on peut aussi abandonner nos usines du secteur chimique. Est-ce que cela fait partie du programme d’EELV ?

Envisageons l’abandon pur et simple du nucléaire (la proposition d’Hollande est bizarre, réduire la part du nucléaire réduit la probabilité de l’accident, pas sa gravité). Il faudrait le remplacer par de l’éolien et du solaire principalement. David Barroux et Rémy Prud’homme, des Echos, rappellent que ce sont des sources de productions intermittentes. Aucun territoire de la métropole n’est baigné 365 jours par le soleil, ni même par le vent, et nous ne savons toujours pas stocker l’électricité en grande quantité sur de longues durées. Il n’y a que l’éolien marin qui puisse fonctionner nuit et jour.

Ce qui veut dire qu’il faudra aussi renforcer notre production d’électricité par l’énergie fossile (gaz, charbon,…). En sachant que le gaz, c’est la Russie qui le contrôle. Tout cela à un coût. (et ne parlons pas du bilan carbone…).

(source : Les Echos)

Le deuxième scénario est celui d’Hollande. Il coûterait 60 milliards de plus que notre mode de fonctionnement actuel (le scénario de Joly coûterait lui 112 milliards de plus).

Il est très compliqué d’avoir des chiffres viables dans ce domaine, notamment pour les emplois : deuxième point majeur de la question. Pour les écolos, passer aux énergie renouvelables créerait des centaines de milliers d’emplois si je cite Seb Musset, 600 000 en plus de ceux qui travaillent sur le nucléaire si je cite Joly. Pour Proglio, PDG d’EDF, ce serait surtout 400 000 emplois détruits directement et 600 000 de plus mis en péril (Le Monde). On peut citer le cas de l’Allemagne, mais ce serait oublier que la part du nucléaire dans sa production d’électricité n’était pas du tout du même ordre.

78,5% pour la France contre 31% pour l’Allemagne (source : http://www.iaea.org/)

Au final, si l’on se remémore les différents points : impossibilité de l’éolien et du solaire de supplanter complètement le nucléaire, hausse du coût de l’électricité pour les foyers et les entreprises, et impossibilité de chiffrer les conséquences sur les emplois, il parait clair que la sortie du nucléaire ne semble pas un bon choix. Quant à réduire à 50%, si cela semble plus correct, on peut toujours se demander, « et pourquoi ne pas continuer tout simplement ? ».

14 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins

Le nucléaire, le Japon, les blogs

Beaucoup de blogs parlent de la catastrophe nucléaire au Japon.

La liste est bien entendu non exhaustive. Ce qui revient souvent, c’est le discours moralisateur sur le nucléaire, le fait qu’en France, on ait plus de 50 réacteurs, soit 50 possibilités d’accidents.

Oui, 50 possibilités d’accidents. Il faut arrêter de se monter la tête avec le nucléaire, c’est notre principale source d’énergie et il n’y a pas d’explosion tous les jours.

On ferait quoi, sans nucléaire ? C’est ce qu’il faut se demander avant de monter sur ses grands chevaux : les éoliennes ne sont pas rentables, tous les fleuves sont déjà équipés de barrage, on demande à des gusses de pédaler pour faire de l’électricité ?

Les écolos répondront qu’il faut baisser notre consommation d’énergie, ce n’est pas faux. Mais qui est prêt à le faire ?

Les accidents nucléaires, ça arrive, comme les accidents de voiture, mais moins souvent, vous n’arrêtez pas la voiture pour autant ? Vous avez pourtant beaucoup plus de chance de mourir dans un accident de voiture que par les radiations dues à l’explosion d’une centrale…

Et si les Japonais étaient assez peu malins pour construire une centrale sur la côte, dans une zone sismique, ce n’est pas notre cas (pas que je sache en tout cas).

Quand on lit des billets comme ceci, on comprend que les gens commencent à avoir peur, j’espère qu’ils ont peur aussi de la fin du monde en 2012 et de l’attaque extra-terrestre imminente. Qu’ils aient peur d’Iter alors aussi, parce que la fusion nucléaire mes amis, par rapport à la fission (la réaction qui se passe dans les réacteurs) c’est Maître Yoda contre Steevy Boulay.

(en bonus, une page pour comparer le Japon avant et après le tsunami)

Edit : une petite carte sympathique qui montre qu’on est pas des ânes

Carte de répartition des centrales nucléaires en France, et des zones sismiques

 

46 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins