« Les Français ont besoin de rêve, on besoin d’une gauche qui s’intéresse au plus modestes, qui les aide, qui lutte contre le chômage, qui construit des logements sociaux, qui intègre les étrangers et ne les stigmatise pas, qui rétabli la retraite à 60 ans, qui taxe et impose davantage les plus riches, qui s’intéresse de très près aux quartiers défavorisés où 43% des jeunes sont au chômage, bref une gauche qui s’occupe de son peuple, de tout son peuple. »
Voici ce que j’ai lu chez Melclalex.
Je me présente, Marc, 38 ans, informaticien vendeur dans un petit magasin d’électronique à Lyon, habitant un appartement correct dans le 7ème et gagnant correctement ma vie.
Je fais partie de « la classe moyenne » comme on le dit dans les tableaux de stats, comme la majorité des Français, je ne m’en plains pas, c’est même plutôt bien.
Je n’ai actuellement ni problème ni crainte vis à vis du chômage, j’ai plutôt de la chance, mon entreprise marche bien. C’est une PME, on est une dizaine à y travailler et nous avons su saisir l’opportunité de la montée des smartphones pour se faire connaître. Ce n’est pas le cas de beaucoup de PME dans ce pays. C’est certainement ce que voudraient les Français, plus de PME, et des PME qui tournent bien, pas du rêve : du concret, du mieux.
La retraite à 60 ans ? Ce n’est pas pour moi, j’ai terminé mes études à 21 ans comme beaucoup de Français, je ne vais pas cotiser que 39 ans…
Qu’on taxe encore plus les plus riches de ce pays, comme mon patron, qui gagne bien sa vie ? Je ne sais pas. On ne peut pas reprocher à un homme de faire le maximum pour avoir le confort et les loisirs qu’il veut. On ne peut pas lui reprocher d’essayer d’obtenir la meilleure situation possible pour ses enfants, pour sa famille. Moi-même, j’espère bien évoluer encore dans ma carrière, pour gagner plus, et vivre mieux. Non pas que mon quotidien soit morne, mais pouvoir partir en vacances dans les îles, moi qui adore la plongée, je ne dis pas non.
Bien sûr qu’il faut des logements sociaux, qu’il faut qu’on s’occupe des plus pauvres, qu’on s’intéresse aux quartiers défavorisés, qu’il faut aider ceux qui font ou veulent faire l’effort de s’en sortir. J’ai galéré pendant mes études, comme les autres. J’ai vécu dans un petit logement avec ma mère, mes parents étant divorcés. Sans vouloir paraître égoïste, les quartiers défavorisés, ce n’est pas vraiment ma vie, ils ne rentrent pas dans mes préoccupations, je suis seulement pour qu’on aide tous ceux qui font l’effort de relever la tête, tous ceux qui s’acharnent à percer.
Et non, je n’ai pas besoin qu’on intègre les étrangers. Loin de moi l’idée d’être raciste ou xénophobe ou peu importe
comment vous le dites. C’est juste qu’il me semble que notre pays a ses problèmes, a ses chômeurs, a son manque de logements, et ses banlieues quasi-abandonnées à gérer ; et qu’inviter ou accepter que des étrangers viennent dans notre pays ne résoudra pas ces problèmes. J’ai même plutôt tendance à penser que l’effet sera inverse. Je ne dis pas que leurs intentions sont de venir piller le pays, je dis juste que si nous ne trouvons pas de travail pour ceux qui sont déjà là, pourquoi et comment en trouverions nous pour les nouveaux arrivants ? Ce serait même injuste de leur en trouver, et de ne pas le faire pour ceux qui attendent le soutien de leur état depuis plus longtemps.
Et puis, faire un brassage des cultures ne nous apportera rien, si ce n’est au mieux une culture aseptisée, au pire, une perte totale de notre culture « traditionnelle » et de notre identité. Ce que j’aime, quand je vais dans un autre pays, c’est voir comment ses habitants vivent, et partager leurs habitudes le temps que je le visite. Ce que j’aime, c’est voir ces différences, voir ces différentes manière d’être et de faire, c’est ce dépaysement, en acceptant leurs règles et leurs choix ; et puis, revenir vivre chez moi ma culture, content d’avoir découvert autre chose et d’avoir pu retrouver mes coutumes en rentrant au pays.
J’ai évidemment tout inventé. C’est plus facile de faire parler un personnage. Mais je pense que beaucoup pensent comme ce Marc, je pense comme lui en tout cas, tout comme pas mal de gens avec qui j’ai discuté.