Martine Aubry vient de proposer un petit quelque chose mariné avec amour, en remplacement d’Hadopi. (Qui sera supprimée quand les élections seront gagnées par des Socialistes, on a donc un peu de temps devant nous).
Une taxe de 1 à 2 euros (par mois) pour tout abonnement à Internet (prélevé directement) et ce pour n’importe quel abonnement/utilisateur.
En soit, le montant n’est pas excessif, si on le compare au volume d’oeuvres télechargées mensuellement. Le problème, ce sont les personnes visées. Yann, Vlad et le Faucon sont aussi de cet avis.
Yann trouve injuste que tous les abonnés aient à payer alors que seule minorité télécharge illégalement. Je ne suis pas persuadé qu’on soit une minorité mais soit. Vlad appelle carrément ça du racket et il n’a peut-être pas tort.
D’une part, comment peut-on être la cible d’une mesure qui se pose en défenseur du droit d’auteur quand on ne lui fait aucune offense (au droit d’auteur), d’autre part, pourquoi devrait-on être obligé de filer du blé aux artistes (et surtout à leurs maisons de disques/producteurs) ?
La réaction de Korben (taulier d’un blog geek réputé et donc particulièrement intéressé par la mesure) m’a extrêmement surpris puisqu’il accepte, et pense même que le montant sera insuffisant. Il doit certainement faire partie de la minorité qui télecharge, mais si cela pourrait être une bonne mesure dans son cas (et dans le mien), ça ne l’est pas pour ceux qui ne téléchargent pas.
La solidarité des Socialistes (et si je dis des Socialistes, c’est parce qu’Hollande aurait apporté son soutien, voir l’article de France Soir) me semble avoir franchi des limites…
(La mesure devrait normalement en contre-partie permettre aux utilisateurs de télécharger légalement sur Internet, or pour 1 ou 2 € par mois, je ne vois pas comment les EMI, Universal Music et autres pourraient accepter, vu que c’est à ce prix là qu’ils proposent le téléchargement d’une chanson…)