Archives de Tag: forces de l’ordre

Je préfère l’humour Loué à la propagande Force Ouvrière

L’entreprise Loué qui fait dans le poulet (était-il possible d’oublier ce sketch ?) vient de se faire tomber dessus par un syndicat de forces de l’ordre.

 «Notre métier est de plus en plus dur et on rencontre des difficultés grandissantes pour se faire respecter», explique à Sud-Ouest Joseph Cilluf, responsable départemental du syndicat de police SGP-FO des Pyrénées-Atlantiques.

(source : Figaro).

De quelle pub parle-t-on ? De celle-ci :

Avec le président de Loué

Amusante. Pas de quoi en faire un plat, elle ne ridiculise absolument pas l’uniforme, ni ne discrédite le travail de nos gendarmes, elle a peut-être même le mérite de leur redonner cette image de bon flic français sympathique (comme ceux de St-Tropez).

Voilà. La plainte est signé FO. Ça tombe, je comptais parler d’eux. J’ai eu l’immense surprise de voir un spot passer sur France 3 ces derniers jours.

Le début s’annonçait correct avec l’explication de la fiche de paie et de toutes ses lignes qui peuvent être difficiles à comprendre. La fin, ne manquait pas de culot.

Je ne sais s’il y a une loi qui interdit aux partis politiques de faire de la pub sur le service public mais j’espère qu’il y en a une. Tout comme il devrait y en avoir une pour interdire aux syndicats d’avoir du temps d’antenne (sur le service public, toujours). On connaissait déjà les pubs subventionnées par des syndicats, on a carrément le droit à leur propagande. Et le plus ahurissant, c’est la manière dont FO se place en unique défenseur des ouvriers (bien qu’ils emploient le mot « syndicats », au pluriel donc). On leur demande d’adhérer à FO, on fait bien entendu passer les patrons pour des enf*****, un message utile pour notre économie à n’en pas douter, que notre service public se plait à diffuser. Bravo !

4 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins

Les forces de l’ordre : la loi, leurs lois

Je n’ai pas eu Internet du week end, pour une grande école comme la mienne, c’est une honte, ni plus ni moins (surtout qu’ils ont ajouté à cela une panne du chauffage…). Bref, je ne me suis pas encore mis à jour de qui a dit quoi dans la blogosphère.

Par contre, deux petits évènements me permettent de faire un petit billet pour la forme.

Premièrement, les flics qui vont prendre de 6 à 12 mois pour avoir accuser celui qu’ils poursuivaient (en voiture) de leur avoir rentré dedans alors qu’il s’agissait en réalité d’une seconde voiture de police (c’est un remake de Taxi…). C’est plus que normal. Hortefeux trouvait les peines disproportionnées, heureusement Mercier est venu lui rappeler qui était le Papa de la Justice en France, et lui demander de laisser les magistrats faire leur boulot peinard. Ces flics sont honteux, qu’on les condamnent, et proportionnellement à ce que l’accusé aurait pris s’il avait été réellement coupable (parce que c’était pas de la petite accusation) !

Il ne faudrait pas que les gens aient une mauvaise image de la police…


Deuxièmement, cette histoire de flash-ball. Humourdedroite tweetait tout à l’heure « Tazer Vs Flashball : 1 partout. ». Je ne sais pas trop quoi en penser. D’un côté, le policier s’est pris une tasse dans la tronche, il devait déjà être tendu par l’arrestation (mais on pourrait facilement rétorquer que c’est son boulot), il n’a pas eu le temps de réfléchir et il a tiré (ce qui fait sensiblement écho à une autre histoire qui s’était finie de la même manière) ; de l’autre, ils étaient plusieurs policiers, formés pour intervenir dans des situations si ce n’est périlleuses au moins stressantes et le Flash-ball est une arme de même catégorie que le Tazer ou l’arme de poing, à n’utiliser qu’en dernier recours…

Il y aurait eu beaucoup moins de bruit autour de cette histoire si l’homme n’en était pas mort, ce qui aurait dû arriver. Du coup, le policier était-il vraiment en tort ? On l’a formé en lui disant que le Flash-ball ne tuait pas, il n’a pas visé la tête, il venait de se prendre une tasse sur le crâne… J’espère qu’il sera jugé [edit]sans qu’on regarde ce qui s’est passé après pour la victime, parce que le policier s’est un peu fait avoir sur le coup pour avoir utiliser un flash-ball dans cette situation (avec mort ‘accidentelle’ de la victime) et non jugé pour avoir délibérément tué un homme [/edit]. S’il avait voulu buter l’homme, ce n’est pas le flash-ball qu’il aurait utilisé…

7 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins

Le gendarme a tiré

Cet article fait suite à celui de l’Hérétique. Il est question de la récente affaire d’un gitan abattu par un gendarme alors qu’il essayait de s’enfuir (enfin ce qui est récent, c’est l’acquittement du gendarme, puisque l’affaire remonte à 2008).

Rimbus en a parlé aussi.

Je dois avouer (merci Nicolas de corriger mes articles 🙂 ) être plutôt content, moi aussi, que le gendarme ait été acquitté, et que les jurés ne soient pas tombés sous la pression de l’actualité du moment. Par contre, je ne suis pas d’accord avec l’Hérétique, pas d’accord avec sa manière de présenter les choses.

« A 25 mètres de la gendarmerie d’où a fui Joseph Guerdner, il y avait un pensionnat, une institution religieuse accueillant des enfants. » – Ce n’est pas parce que ce Joseph était connu pour être violent qu’il allait y faire quoique ce soit. Je mets même ma main à couper que puisqu’il était en train de fuir la gendarmerie, il n’allait pas s’amuser à buter un enfant en chemin : son but, c’était juste de se tirer vite fait bien fait.

« Rappelons qu’il avait déjà foncé sur un véhicule de gendarmerie par le passé, et qu’on pouvait donc présumer que cet homme-là était parfaitement capable de tuer… »… un flic. Pas un civil au pif. Foncer sur les gendarmes, ce n’est pas être un tueur, c’est une réaction agressive ou défensive je ne sais pas, mais c’est bien parce que ce sont des gendarmes en face.

C’est pas grand chose, mais j’ai trop l’impression que cette manière d’écrire sert uniquement à répondre à tous les idiots qui disent que le gendarme est un assassin. Réponse exagérée à des propos imbéciles. Alors qu’on pourrait répondre tout simplement.

Je ne sais pas si le gendarme devait tirer, mais il a tiré. Il a tiré sur un homme violent qui s’enfuyait de la gendarmerie, un hors-la-loi en somme. Il n’a certainement pas voulu l’abattre mais le fait est qu’il l’a fait. Il n’a rien d’un assassin, il joue son rôle de gendarme à qui on donne le droit de tirer s’il le faut. Moi j’accepte, ou du moins je pardonne. Ce devait être son dernier recours, il ne s’y attendait pas, on ne lui a donné qu’une demi-seconde pour réfléchir et il a tué ce voleur violent. Bon. Espérons que ça ne se reproduira pas mais ne nous lui en voulons pas non plus.

D’ailleurs il le dit lui-même très bien : « Je n’ai qu’un mot à dire : désolé. » « Oui, je suis l’auteur des coups de feu mortels, c’est d’autant plus dramatique pour moi qu’en treize ans de gendarmerie je n’avais jamais fait usage de mon arme. Mais je ne peux pas demander pardon, je ne regrette rien, j’ai fait mon travail, Guerdner voulait s’évader, c’est pour ça que j’ai tiré »

Je ne parlerai pas des réactions des gens au procès que vous pouvez lire dans l’article de France-Soir linké au début. Eux sont des imbéciles et ils devraient manger quelques heures de prison pour qu’ils réfléchissent à ce qu’ils disent.

[edit] Je viens de voir que Yann Savidan en touche un mot sur ses carnets [/edit]

13 Commentaires

Classé dans Éclairs orphelins