
Que l’attribution de l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar ait été une erreur, personne ne le contredira (ni même Sepp Blatter, président de la FIFA). Qu’elle ait été achetée, il n’y avait pas beaucoup de doutes non plus (repas Sarkozy – Platini, soutien inconditionnel de Zidane).
Mais le Sunday Times apporte aujourd’hui de nouvelles preuves concrètes pour incriminer l’Emirat Qatari et notamment Mohamed Bin Hammam, ex président de la Confédération Asiatique de Football, et banni par la FIFA en 2012 lorsqu’il avait tenté d’acheter des voix pour briguer la présidence de l’institution.
Cela ne doit pour autant pas nous faire oublier que la FIFA n’est pas la victime, mais bien l’accusée.
Rappelons pêle-mêle que :
- La Coupe du Monde 2022 se jouera sans doute en hiver, du fait des conditions de température extrêmes durant l’été (article)
- Des centaines de Népalais meurent sur les chantiers pour cause de droit du travail bafoué (article)
- Le Brésil n’est toujours pas prêt à accueillir la Coupe du Monde 2014 qui débute dans… 11 jours. (article)
- Plusieurs ouvriers sont morts sur les chantiers au Brésil aussi (article)
- Sepp Blatter, grand fautif dans toutes ces affaire, se représente à sa propre succession, sans même rougir, pour un 5ème mandat. (article)
Cette institution est une honte. Mais n’est très certainement pas la seule tant les autres organisations sportives internationales semblent rongées du même mal (CIO, Fédération Internationale du Cyclisme…).
Un grand coup de kärcher est nécessaire pour redonner un peu de valeur à ces institutions. Pour essayer de faire du monde du sport un monde un peu plus potable que celui de la politique (même si les frontières s’effacent).
Attendons de voir pleuvoir les affaires autour de l’organisation de la Coupe en Russie (2018), et espérons que l’Euro 2016 en France se passera correctement.