3 jours à 3,50€ : 3 films. Dont il convient de faire une rapide revue, ne serait-ce que pour justifier la visite des quelques dizaines d’internautes chaque jour, et pour surcharger encore un peu mes lignes de temps Facebook et Twitter.
Big Eyes / Selma / The Voices
Big Eyes : le dernier Tim Burton, pourtant très peu axé fantastique. C’est plus sur les couleurs et les plans larges d’extérieur qu’on sent qu’il était derrière la caméra. Big Eyes c’est une belle petite histoire. Trop réaliste (et historique d’ailleurs) pour être un conte, pas assez intense pour être le drame d’une vie, c’est une balade dans le San Francisco des années 60 avec une trame de fond suffisamment solide pour qu’on reste captivé pendant l’heure quarante qui sépare le début de la fin.
Selma : celui qui retourne un peu l’estomac si on est sensible aux grandes causes. Tout le monde connait Martin Luther King. Mais les ignares comme moi connaissent peu les événements qui ont conduit au fameux I have a dream. Le film s’attarde sur l’épisode Selma, petite ville d’Alabama dans laquelle les Noirs ne peuvent s’inscrire sur les listes électorales, alors qu’ils en ont légalement le droit, à cause d’un shérif campé sur ses positions sudistes racistes. Et la violence y est dépeinte avec un réalisme qui accroît son intensité : on a mal pour eux, on se demande comment ils acceptent de continuer le combat, et surtout dans la non-violence. Vraiment à voir. Petit plus : le rappeur/acteur Common joue dedans (et chante Glory avec John Legend dans le générique).
The Voices : le film complètement barré. Je connaissais Marjane Satrapi pour Persepolis, elle s’amuse ici dans un tout autre registre. C’est à la fois dramatique, drôle, violent et absurde. Entre les répliques du chat et du chien, l’innocence (relative) du personnage principal et l’histoire qui fait peur, on s’éclate en mettant de côté toute réflexion. Comme un tour de grand huit, c’est court et intense (comme d’autres choses aussi…). Et ça vaut le coup !