On n’avait encore pas parlé du mariage gay ici, ou mariage pour tous, ainsi que de l’adoption par les couples homosexuels. C’est le très bon billet du Parisien libéral qui m’offre l’occasion d’en toucher un mot. Je dis toucher un mot parce qu’en soit, la polémique ne me secoue pas plus que ça.
C’est moins le fond que la forme qui m’interroge sur ce sujet : certains des arguments avancés ne semblent pas si bien que fondés que cela.
Par exemple, l’argument qui vise à pointer ces mauvais couples hétérosexuels qui finissent pas un divorce et qui sont donc un moins bon cadre familial qu’un couple gay oublie que les gays, s’ils ont droit de se marier, auront le droit de divorcer aussi. Donc toutes les situations peu sympathiques dans lequel peut évoluer un enfant d’hétéros peuvent se retrouver chez les couples d’homos.
Autre point, la question de l’amour. « Quand on est de gauche, on ne marche pas contre l’amour. » écrit Judith Silberfeld. Bien. Qu’en est-il des polygames ? (lâchez les trolls). Parce que vous pouvez bondir mais c’est un choix de société que de l’avoir interdit dans notre pays. D’autres pays l’autorisent.
François Lebel, maire du VIIIè (Paris), avait notamment déclaré « Par exemple : comment s’opposer demain à la polygamie en France, principe qui n’est tabou que dans la civilisation occidentale ? » (dans la suite de sa phrase, il dérape un peu). D’autres élus (Droite et Extrême-Droite) ont partagé cet avis. L’amour entre homosexuels est-il plus fort qu’entre un homme (une femme) et des femmes (des hommes) ?
Le problème a bien vite été résolu : vous êtes des homophobes, vous avez tort, il n’y a pas à débattre.
Débattre de l’amour serait en effet bien compliqué et mettrait en péril leur mesure. Nous pourrions aussi rester sur le modèle actuel, bien plus représentatif de notre société et de notre culture, il me semble.