Cela commence par un petit échange sur Twitter (que ferait-on sans Twitter ?!) avec CaReagit.
C’est cette dernière qui m’a rendu perplexe. La loi impose constamment des limites à nos libertés, pour le bien de tous (enfin sur le papier c’est pour le bien de tous). Pourquoi pas une limite à l’expression du peuple.
Et puis aujourd’hui je tombe sur le billet de Des Pas Perdus :
« Qui aurait pu imaginer que Papandréou, le premier ministre socialiste aux ordres de l’oligarchie, allait enfin consulter son peuple ? Cette décision, c’est le peuple grec qui l’a arraché grâce à sa mobilisation sans précédent depuis près de deux ans !
Qui peut affirmer que d’autres gouvernements européens ne seront pas contraints de consulter leur peuple ? »
Les Grecs ont-ils une quelconque compétence pour juger le plan de sauvetage proposé par les pays européens ? Cette question a rebondi hier en cours de Sciences Humaines et Sociales sous un autre format, il était question de permettre aux citoyens d’écrire les articles de loi. On s’est alors demandé s’ils en étaient seulement capables, et si jusque là, le fait que ce soit des professionnels qui le fassent n’avait pas une certaine logique.
Toutes ces petites questions m’ont poussé à écrire un billet, et à me demander quand est-ce que l’on peu juger utile de demander son avis au peuple, quand est-ce que la réponse du peuple sur un sujet pointu aura de la valeur ?
Certainement jamais, je ne pense pas que ce soit contraire à la démocratie, mais des fois, le peuple doit comprendre qu’il n’est pas le mieux placé pour juger (je répète, des cas précis et pointus, des cas de spécialistes). La démocratie est plutôt le moyen pour le peuple de décider des personnes compétentes à placer aux rennes du pays.
[edit] je vais lier l’article de Nicolas d’Humeurs de Vaches quand même