Archives quotidiennes : 6 février 2011

La métaphore du Nutella

Il est cool ce Faucon, il est 19h40, je n’ai toujours pas écrit de billet aujourd’hui (et pourtant je pourrais répondre à l’attaque de Nicolas) et il m’en offre un sur un plateau, sur un thème que j’affectionne : la responsabilité, ou plutôt la déresponsabilisation dont font preuve les gens (relisez lentement la phrase).

Imaginons une histoire. Il me faut un gros. Si possible un gros con. Allez question de parité, arrêtons de mettre des hommes, disons une grosse et conne. On dit qu’elle est américaine, c’est statistiquement là bas qu’on avait le plus de chance d’en trouver (arrêtez de murmurer que ça ne se dit pas des choses comme ça, on est dimanche soir).

Donc la dame est grosse. On s’en fout de savoir si c’est dans ses gênes ou dans son hygiène de vie. Je mettrais pas de photo, ce serait indécent. Et là, engloutissant sa deuxième brioche au nutella, les dent tous ennutellés et la bouche encore pleine, elle se dit « Si y’avait pas ce foutu Nutella, je serais pas aussi grosse. ». Et paf ! Proccès contre Ferrero !

Vous trouvez ça dingue ? C’est pourtant tirée d’une histoire vraie. Tous les psy, les sociologues et les blogueurs connaissent la métaphore du Nutella.

Le drame là dedans, c’est pas l’issu du procès, le fait qu’elle soit grosse, ou le fait que le Nutella fasse grossir. Le drame, c’est qu’elle puisse croire qu’effectivement, c’est de la faute du Nutella. C’est parce que la dame, elle sait pas manger, elle sait pas se retenir, et elle refout la faute sur les autres, pour pas assumer ses excès.

C’est comme ça dans tous les domaines aujourd’hui. Personne ne veut être responsable de quoique ce soit. Et les seuls gagnants là dedans, ce sont les cabinets d‘avocat.

Alors oui, malheureusement, le Nutella, ça fait des gros. Mais heureusement, les cons, ça fait des billets de blog. Et ça, on l’assume.

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