Petit clin d’oeil à un de mes premiers billets.
Je n’ai pas envie de parler de Valls, je n’y connais pas grand chose aux 35H, et je rigole de voir qu’un parti incapable de rassembler et d’avoir une ligne de conduite claire puisse condamner avec tant de fermeté quelqu’un qui tente quelque chose (surtout quand on lit quels ont été leurs propres propos).
Par contre il y a un sujet très sympa : la maîtrise de la langue française par Nicolas Sarkozy. Un député PS s’était indigné, dans une lettre à Luc Chatel, ministre de l’éducation, des fautes de langage du président de la République. Luc a répondu.
Bien sûr, comme il est au gouvernement, comme Sarko c’est un peu son patron, il doit le défendre, ce qu’il fait en déclarant « Le Président de la République parle clair et vrai, refusant un style amphigourique et les circonvolutions syntaxiques qui perdent l’auditeur et le citoyen ».
Amphigourique est un adjectif qui se dit d’un discours inintelligible, obscur, embrouillé. On peut dire que la réponse de Luc Chatel est un brin amphigourique, parce qu’utiliser cet adjectif peu courant et enchaîner sur « circonvolutions syntaxiques », c’est moyennement clair.
Sa réponse est pourrie, peut-on se permettre d’ajouter aussi. Autant je trouvais le « casse toi pôv’ con » assez bien placé, autant ça, c’était amphigourique au possible, le parler clair et vrai s’est envolé !
« Tous peuvent dire non, personne peut dire oui. Celui qui a le plus petit pouvoir peut empêcher de faire une petite chose, mais celui qui a le plus grand pouvoir ne peut pas permettre de faire une petite chose. Le pouvoir de dire non, en fait, n’existe p… existe et le pouvoir de dire oui non, parce que chaque pouvoir équilibre l’autre dans un mouvement de paralysie quasi générale. »
Je ne peux donc que soutenir ce député et rire de la réponse de notre ministre de l’éducation. Nicolas, steuplé, parle Français, t’es notre président quand même !