Coupe de la ligue, huitième de finale : OL – PSG à Gerland. J’y étais. Enfin devant la télé.
Cela faisait très très très longtemps que je n’avais pas vibré comme ça pendant un match, 2006 très certainement. Un match énorme. Loin, très loin de ce qu’on voit en Ligue 1 et pourtant Puel avait aligné l’équipe B. Rien que de voir Vercoutre dans les cages me donnait froid dans le dos.
Mais il m’a fait mentir. Vercoutre, comme absolument tout ses coéquipiers ont été géniaux. Impressionnant dans leur jeu et dans leur engagement. Gomis bien sûr, qui aurait dû être récompensé par un but tant sa présence en attaque était appréciable, mais pas seulement, tous je vous dis ! J’ai d’ailleurs découvert un joueur hier soir, le jeune Pied, au nom prédestiné pour fouler les terrains. Son talent est à l’image de cette magnifique barre transversale qu’il a atomisée. Les Lyonnais m’ont donné du rêve hier. Et pourtant…
Et pourtant, alors que la première période était à nous, largement dominée et qu’on aurait dû en planter plus d’un (saluons
la performance de Briand qui lui aussi, n’a pas loupé son match en inscrivant le but lyonnais), ce sont les Parisiens qui se sont imposés. Il faut dire qu’ils ont montré du beau jeu, notamment en deuxième période quand ils se sont repris en main. Du très beau jeu même, et les occasions de part et d’autre ont failli signer l’arrêt de mon pauvre coeur tant c’était insupportable et magique. Et malheureusement, ce qu’on redoutait le plus, c’était qu’ils reviennent à égalité. Après un penalty non sifflé pour une main flagrante dans la surface de Lovren (l’arbitre assume et dit qu’il l’a vue mais l’a jugée involontaire), c’est Bodmer, l’ancien Lyonnais (d’ailleurs des anciens et nouveaux lyonnais, il y en avait un paquet hier !) qui sur une suite de cafouillages dans la surface vient planter le but égalisateur.
La suite est à l’image du match : prolongations, et que ça attaque d’un côté, et que ça attaque de l’autre. Des poteaux, des transversales et Coupet, qui a maintes reprises sauve son camp alors que Lyon devient de plus en dangereux. Coup du sort, sur un coup franc qui s’abbat sur le poteau,
Luyindula arrive à offrir bien involontairement une balle pour la reprise de volée rageuse de Giuly, qui enfonce l’OL dans une crise bien injuste. Les Lyonnais joueront jusqu’à la dernière seconde mais la chance n’était vraiment pas avec eux, combien de ballons devaient rentrés mais se sont gardés de faire trembler les filets ?!
C’était un match splendide ! Je félicite les Parigots, mais je suis affreusement tristes pour les Lyonnais, pour Aulas et pour Puel, à qui je ne veux pas apporter plus de soutien que ça mais qui risque sa place sur des défaites comme celles ci alors qu’elles sont bien injustes. C’est le jeu.