Petite réflexion à mi-chemin entre la philosophie et l’expérience de vie que je peux avoir à mon âge avancé d’étudiant.
C’est Romain (de Lyonnitude(s) ) qui me l’a involontairement inspirée. Voilà comment j’ai répondu à son article qui présentait le texte de la délégation PS du Rhône au sujet des casseurs.
« Par contre, je comprends tout à fait les casseurs, et comment ne pas les comprendre ?
Pourquoi ne peuvent-ils pas casser quand certains bloquent des routes et empêchent ainsi les gens de bouger (une liberté fondamentale je crois) ?
Pourquoi ne peuvent-ils pas casser quand certains prennent en otages des directeurs (je parle d’évènements remontant avant les vacances et pas directement liés aux grève, je le concède) ?
Pourquoi ne peuvent-ils pas casser alors que certains vont être abandonnés des soins qui leur sont dus (je parle des hôpitaux qui risquent de se mettre en grève pour de bon) ?
La limite me parait floue, désigner une borne me paraîtrais hasardeux…
(Attention, je comprends les casseurs, j’attends aussi qu’ils soient fermement punis) »
J’avoue avoir un peu joué les avocats du Diable, dans l’espoir d’avoir une réponse un peu engagée de sa part. Mais je n’en pense pas moins. Il y avait une polémique il y a de ça plusieurs jours sur le fait que certains utilisaient le mot « otage » pour désigner les victimes de la grève (je suppose que « victime » ferait tout autant polémique). Rappelons qu’il y a déjà eu des vraies prises d’otages(j’ai pris l’article au hasard) lors de « mouvements sociaux » avant les vacances. Rappelons que des minorités qui s’adonnent à la prise d’otage pour imposer leur avis, leur manière de voir les choses (et donc à priori de faire les choses), ça s’appelle du terrorisme dans pas mal de cas.
Rappelons, ou plutôt laissons Corto rappeler (dans un un très bon billet), que les grévistes, qui, n’ayons pas peur de le dire, font chier une grande partie de la population, doivent s’attendre eux-mêmes à avoir des ennuis (action-réaction, principe fondamental sur notre Terre). Qu’on ne les entende pas se plaindre de certains débordements qu’ils ont bien cherché, de certaines mesures exagérées qui leur retomberaient dessus !
Cette grève a au moins un avantage, elle confronte les gens à leur propre volonté, à leur idéaux et à leurs principes. Nous n’en sortirons que grandis, si nous nous en sortons…